Depuis sept ans, Myriam lutte pour sa survie, seule dans une cabane nichée entre d'immenses parois de granit. Deux masques à gaz lui permettent de résister aux brumes toxiques qui s'élèvent à intervalles réguliers de l'abîme où gisent les vestiges de la civilisation. Quand elle trouve un petit garçon sauvage dans une tanière, elle voit un moyen d'échapper à la solitude. Premier roman.
Avec finesse, Sacha Bertrand déploie la psychologie de Myriam et Jonas. Leur relation évolue, les rapports de force fluctuent. Le sombre décor en impose, tour à tour confiné ou ouvert aux grands espaces. On vit au rythme des saisons et du passage de ce vent mauvais, décimant et viciant tout. Les moments d'exploration de Jonas sont très sensuels et immersifs, on partage avec lui sa joie pure d'enfant. L'écriture est sublime, on lit certains passages à voix haute avec plaisir. Un premier roman post-apocalyptique très réussi. Une très belle découverte !
11 h 02, le vent se lève, Sacha Bertrand, Paulsen, 2025, 347 p.
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